#PHILOCITÉ2018
Conférenciers
Nous avons l'honneur et le plaisir de vous présenter nos conférenciers et conférencières dans le cadre de la première édition de ce colloque en philosophie pour les collèges.
PHILIPPE LEGAULT
PHILOSOPHE ET BIOÉCOLOGISTE
Le principe de responsabilité en science.
Si nos inventions et nos découvertes représentent un risque pour l'humanité, devons-nous mettre tout en oeuvre pour réparer notre erreur malgré nos bonnes intentions ? Jusqu'où pouvons-nous être tenus responsables dans un contexte scientifique ? Dans le cadre de cet atelier, le cas du Anarchist cookbook et le philosophe Hans Jonas nous serviront respectivement de cas type et de repère pour analyser le concept de responsabilité en science.
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MATHIEU GRAVEL
OSTÉOPATHE ET PHILOSOPHE
Le concept de santé en science.
La santé est une partie intégrante de nos vies. Étant recherchée de tous, cela laisse croire que la santé est un élément bien connu. Pourtant, lorsque l’on s’attarde à définir la santé, on se bute sur quelques difficultés. La plus importante de celles-ci est de savoir si la santé est un concept seulement négatif, consistant en l’absence de maladie ou s’il s’agit d’un concept positif qui en fait un bien et/ou un état.
Par ailleurs, lorsqu’on tente de circonscrire la santé de façon pratique en l’évaluant, il est légitime de se demander ce que nous révèlent réellement les différents tests médicaux (imagerie, bilan sanguin, etc.). À travers différentes études de cas, il devient intéressant de questionner jusqu’à quel point ceux-ci sont des reflets de la santé. Plus encore, il devient plus que pertinent de se demander d’où l'on tire la norme de la santé.
ALAIN HOULE
PRIMATOLOGUE
L'expérimentation sur les animaux.
L’utilisation des animaux à des fins de recherche scientifique est-elle justifiée? Puisque le but ultime de toute expérimentation animale est de favoriser les êtres humains, doit-on considérer dans ce cas les intérêts des animaux eux-mêmes? Dans cet exposé, je vais traiter 1) des observations naturelles des chimpanzés sauvages et les dimensions éthiques qui s’y rattachent; 2) de l’expérimentation invasive des animaux à des fins médicales, en particulier en ce qui a trait au niveau de souffrance des animaux; et 3) de l’expérimentation non invasive des animaux, notamment les recherches permettant de mieux comprendre la psychologie et le langage des animaux. Notez que cette présentation exclut l’utilisation des animaux à des fins récréatives (spectacle impliquant des dauphins par exemple), alimentaires (viande et dérivés), personnelles (animaux de compagnie) ou commerciales (chasse et dérivés). Je discuterai du projet de faire reconnaître au sein de l’UNESCO un statut spécial aux grands singes et à d’autres animaux intelligents (éléphants et dauphins).
JOËLLE TREMBLAY
PHILOSOPHE ET AUTEURE
La beauté en science, un étonnement philosophique.
Pour comprendre le monde, nous avons élevé la raison comme la seule source de vérité. La science telle que nous la connaissons nous le démontre bien et les découvertes scientifiques prennent leur source par la raison avec un langage mathématique et des expérimentations vérifiables. Nous y voyons là un savoir d’une objectivité quasi pure. Or, plus souvent qu’autrement les scientifiques forment leurs hypothèses de recherche en lien avec ce qui les étonne ou les bouleverse par leur beauté, leur harmonie. Comme s'il nous fallait être touchés par une réalité pour tenter de la comprendre. Dans le cadre de cet atelier, nous nous intéresserons à une série de découvertes scientifiques et de grands chercheurs afin d’analyser les concepts de beauté et d’étonnement si nécessaires en science.
LE COLLECTIF FILLOSOPHIE
PHILOSOPHES
L'injustice dans le savoir : quand on est pas pris-e au sérieux, ou qu'on n'a pas les mots.
Cet atelier explorera les questions d’injustice dans le domaine de la connaissance et des sciences. Les questions concernant la justice et l’injustice préoccupent grand nombre de philosophes. Elles touchent en effet aux domaines de l’éthique, de la politique et des rapports sociaux en général. Pourtant, certaines injustices sont au cœur de notre vie quotidienne sans même que l’on en soit nécessairement conscient-e. C’est le cas notamment des injustices qui concernent nos connaissances : les injustices « épistémiques ». Elles se manifestent par exemple lorsqu’une personne n’est pas crue ou prise au sérieux simplement à cause de certains aspects de son identité, ou bien qu’elle n’est tout simplement pas comprise parce que les mots pour exprimer ce qu’elle vit n’existent même pas (encore) !
Nous proposerons une explication de cette notion d’injustice épistémique et des conséquences de ce type d’injustice dans notre vie de tous les jours.
LISA DESROCHERS
ENSEIGNANTE EN ÉCR
L'honnêteté et la vérité en science.
Au fil des décennies, les découvertes obtenues grâce à la recherche scientifique ont permis à l’humain de considérablement modifier, souvent pour le mieux, mais parfois pour le pire, ses conditions d’existence, son espérance de vie et son rôle dans le fragile écosystème dans lequel il vit.
De nos jours, la recherche scientifique domine et influence de nombreuses sphères de notre vie. Que ce soit en médecine, en environnement, en robotique ou en physique, la recherche permet chaque jour de repousser les limites du savoir.
Cependant, il convient toutefois de se questionner sur les fondements de vérité et d’honnêteté de ces nouveaux savoirs produits par la recherche scientifiques, car à l’ère des « fake news » et des sceptiques en tous genre, il est nécessaire de comprendre les enjeux de la recherche, afin de pouvoir exercer son jugement critique et éclairé sur ce que les sciences nous offrent comme résultats de recherche.
JOCELYN MACLURE
PHILOSOPHE
Quelle éthique pour l'intelligence artificielle ?
L'intelligence artificielle se développe à un rythme étourdissant depuis quelques années. Ce secteur d'activité mérite donc qu'on se questionne d'un point de vue éthique sur ses implications. Pensons par exemple en terme de responsabilités dans le cas où un algorithme effectue une erreur. Cet atelier entend jeter des bases pour comprendre ce qui a permis les progrès récents en IA. Nous explorerons par la suite comment nous pourrions nous assurer d'un développement éthique pour l'intelligence artificielle. Et finalement, nous nous demanderons si les robots poseront un jour une menace aux êtres humains... ou encore s'ils devraient avoir des droits...
STÉPHANIE DUBOIS
INFIRMIÈRE
Les soins en fin de vie.
Cette présentation portera sur le soin de l’aide médicale à mourir (l’AMM), qui s’est ajoutée, depuis le 10 décembre 2015, à l’offre des soins palliatifs et de fin de vie. Un bref historique sur les soins palliatifs vous et de fin de vie vous sera présenté. Voici ce dont il sera question : le modèle conceptuel de soins utilisé, les différentes trajectoires de fin de vie, la gestion des symptômes et de la douleur, la sédation palliative ainsi que l’aide médicale à mourir. Nous verrons les différents critères pour être éligible à ce soin, ainsi que la procédure pour y accéder et le déroulement du soin comme tel. De plus, nous aurons un échange sur ce que peut susciter émotionnellement et éthiquement ce type de soins.
LES THÉS PHILOSOPHIQUES
COLLECTIF ÉTUDIANT
Peut-on être plus qu'humain ? Une enquête sur le transhumanisme.
L'homme peut-il rester humain malgré son contact de plus en plus intime avec la technologie ?